Leçons de Ténèbres

François COUPERIN (1668-1733)

Les Leçons des Ténèbres


Heinrich SCHÜTZ (1585-1672)

Kleine gesitliche Konzerte

Lilia DORNHOFF, soprano

Laura PHELUT, soprano

René SCHIRRER, baryton

Maurice SUTTER, baryton

Jean MOISSONNIER, basse

Laurine RIGHYNI, basse de viole


Jean-luc IFFRIG
, orgue et direction

 

CONCERTS

SARRE-UNION *** Église protestante *** Samedi 25 mai 2019 à 20h00

STRASBOURG *** Ste Madeleine chapelle *** automne 2019

BELFORT *** Hôtel de ville ***. automne 2019

BERLIN *** Printemps 2020

LONDON *** Printemps ou automne 2020

 

François COUPERIN

Les Leçons des Ténèbres

« Je composai il y a quelques années trois Leçons de Ténèbres pour le Vendredi Saint, à la prière des Dames religieuses de L…, où elles furent chantées avec succès. Cela m’a déterminé depuis quelques mois à composer celles du Mercredi et du Jeudi. Cependant, je ne donne à présent que les trois du premier jour, n’ayant pas assez de temps d’ici au Carême pour faire graver les six autres. Les premières et secondes leçons de chaque jour seront toujours à une voix, et les troisièmes à deux ».


Les « Dames religieuses » que mentionne Couperin appartiennent à l’ordre des clarisses ou ordre des Pauvres Dames (un ordre franciscain) de l’abbaye de Longchamps. A l’origine, l’
office des Ténèbres se déroulait la nuit (entre minuit et le lever du soleil) des jeudi, vendredi et samedi pendant la semaine Sainte (qui précède Pâques) mais comme l’abbaye était ouverte au public, on a pris l’habitude de donner les Leçons de Ténèbres non pas avant le lever du jour, mais l’après midi des mercredi, jeudi et vendredi.

Des trois recueils de Leçons de Ténèbres de Couperin, seul celui du mercredi est parvenu jusqu’à nous, il a été composé vers 1715. Les Leçons de Ténèbres étaient particulièrement populaires dans la seconde moitié du XVIIe siècle (on pense notamment à Marc-Antoine Charpentier, qui composa au moins trente leçons de Ténèbres, dont seules neuf nous sont connues), siècle profondément religieux et marqué par le jansénisme.

Les trois Leçons ne sont qu’un élément de chaque office des Ténèbres qui comprend la lecture des psaumes, les antiennes, les repons aux leçons etc. Ces trois offices centrés sur la souffrance et la mort du Christ, sont donc marqués par la douleur et la déploration.

Heinrich SCHÜTZ

Kleine gesitliche Konzerte

Au cours de sa longue existence, Heinrich Schütz n’a cessé de composer, comme il ressort de la chronologie sommaire de ses œuvres. En 1989, 494 numéros d’opus nous étaient parvenus (la dernière restitution remonte à 1985, année du quatrième centenaire de sa naissance). Il a abordé de nombreux genres ; la musique profane est représentée par ses madrigaux italiens et l’opéra Dafne (seul le livret est conservé, sans la musique). Dans le cadre de la musique religieuse – mis à part le Beckersche Psalter, opus 5, en style note contre note favorisant l’intelligibilité du texte, indispensable pour la musique fonctionnelle destinée au culte –, Sagittarius a exploité des formes très variées. Les psaumes à huit voix pour double chœur sont marqués par l’influence italienne. Le thème de la Passion, de la mort et de la résurrection du Christ est abordé dans son Auferstehungshistorie, dans Die sieben Worte et les trois Passions selon saint Luc, saint Matthieu et saint Jean. Schütz privilégie les sources bibliques pour ses textes allemands ou latins, qu’il traite en forme de motets dans sa Geistliche Chormusik, en forme de petits concerts spirituels dans ses Kleine geistliche Konzerte, qui sont des joyaux du genre malgré les moyens limités par la guerre, ou de Symphoniae sacrae, et dans ses Geistliche Gesänge. Ses attaches luthériennes sont aussi confirmées dans ses Musikalische Exequien.